Du Jour de la Terre à nos habitudes de consommation alimentaires: comment s’approvisionner autrement depuis l’Est de Montréal?

Jardins collectifs de Montréal-Est

Les actions du Réseau Alimentaire de l’Est de Montréal (RAEM) renforcent l’autonomie des parties prenantes par le développement des connaissances et des compétences en agriculture urbaine, en consommation durable, en préservation de l’environnement et en actions pour contrer le gaspillage alimentaire.

Le 22 avril 1970 est souvent considéré comme l’officialisation du mouvement environnemental au niveau international. C’est aussi depuis ce jour que chaque 22 avril est considéré comme le Jour de la Terre, avec l’objectif de célébrer la Terre par l’action en trouvant des solutions concrètes, durables et réalistes pour les citoyens et les organisations.

À l’occasion de la Journée Mondiale de la Terre 2022, le Réseau Alimentaire de l’Est de Montréal, réalisait un événement le 21 avril sous le thème, L’avenir alimentaire construit ensemble. La célébration a contribué à accroître la compréhension du rôle de l’alimentation durable. De plus, différents moyens de protéger la Terre à travers des solutions-actions tant au niveau individuel que collectif ont été abordés.

Le visionnement du film “DEMAIN” réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent permettait de présenter les objectifs de fédération des initiatives en alimentation de l’Est de Montréal.

Les échanges axés sur l’autosuffisance, l’éco-culture et la consommation collaborative ont nourri les pistes de solutions à la crise alimentaire actuelle.

  • L’autosuffisance alimentaire, portée par les concepts de proximité et d’autonomie impliquant la consommation locale et/ou auto-produite et la réduction des importations alimentaires.
  • L’agroécologie, telle que comprise par l’Union Nationale des Fermiers du Canada comme une approche holistique à la production alimentaire qui utilise et crée des connaissances
    sociales, culturelles, économiques et environnementales pour faire la promotion de la souveraineté alimentaire, la justice sociale, la durabilité économique et d’écosystèmes agricoles sains.
  • La consommation collective, décrite comme le partage des biens de consommation afin de réduire l’impact environnemental et la dépendance à la société de consommation.

 

Quelles sont les ressources dans l’Est de Montréal, territoire d’action du RAEM, facilitant l’alimentation saine et locale?

Les Jardins collectifs et communautaires sont des solutions. Mais, quelles sont les différences entre ces deux formes de jardinage?

Le Jardin collectif est un projet de production maraîchère sur un lot qui implique une participation collective et une distribution collective des récoltes tandis que le jardin communautaire est un terrain subdivisé en lots mis à disposition pour les citoyens et citoyennes par les municipalités.

Les Jardins collectifs de Montréal-Est coordonnés par le RAEM sont un projet géré collectivement entre citoyens, partenaires et organisations locales, destiné à fournir des aliments frais aux bénéficiaires de la banque alimentaire locale.

Il y a également d’autres jardins collectifs dans l’Est de Montréal dont les Jardins Skawanoti, le Jardin du Collège de Rosemont, les Jardins de Bouffe Action Rosemont et ceux développés par l’organisme Paysage Solidaire dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Il y a 28 jardins communautaires qui sont listés sur le site internet de la Ville de Montréal.

La région de Montréal est un berceau de diverses initiatives en agriculture urbaine et plusieurs réseaux existent pour les multiplier, les outiller, les accompagner, les valoriser et les mettre en lien tels que Cultiver Montreal, Cultive ta ville, AU/LAB, le CRAPAUD, Montréalculteurs ainsi que des formations en agriculture urbaine telles que celles offertes par l’Académie Potagère, le Campus MIL, l’Institut Jardinier Maraîcher et le CEGEP de Victoriaville.

Afin d’améliorer l’accès à l’alimentation saine et locale, le rapprochement entre le producteur et le monde urbain est primordial, ce qui vaut la mention du Réseau des fermiers de famille, un réseau solidaire de producteurs maraîchers qui distribuent partout au Québec et à plusieurs points dans l’Est de Montréal ainsi que le Réseau de Marchés publics de Montréal et des fermes urbaines telles que les fermes Lufa et les fermes Ôplant.

Le paysage alimentaire québécois nécessite de grands ajustements politiques et sociaux afin de faire preuve de résilience dans le contexte de crise climatique, de crise sanitaire, mais il possède une offre existante qui nécessite d’être soutenue afin d’en assurer son développement.

Ce qui fait surface dans les diverses instances de production, de formation et de distribution en lien avec l’alimentation, c’est le besoin et l’urgence de se connecter entre les citoyens du monde. L’alimentation s’avère être une croisée des chemins naturelle pour notre espèce humaine et notre reconnexion est essentielle pour un cheminement vers une alimentation plus saine, plus locale et équitable. Impliquez-vous dans ce système alimentaire en plein développement!

 

Par Emilio Orellana et Mégane Roncier

 

Sources :